Il existe plusieurs classes ou familles de médicaments antihypertenseurs. Chacune d’entre elles comprend, elle-même, plusieurs substances actives.
En 2025, les plus recommandées sont les diurétiques thiazidiques, les inhibiteurs calciques, les inhibiteurs du système rénine-angiotensine-aldostérone (IEC ou ARA II). À titre d’exemple, les IEC regroupent une quarantaine de substances actives différentes (ainsi que des génériques), comme le captopril, l’énalapril, le condimentril, etc. Pour connaître précisément la ou lesquelles est/sont en tête du classement, voici une synthèse de seize études sur le sujet.
- Principaux médicaments antihypertenseurs
- Efficacité : thiazidiques & bêtabloquants
- Effets secondaires des thiazidiques
- Effets secondaires des inhibiteurs calciques
- IEC et sartans : détails
- Polypill, bêtabloquants, alternatives
- Comparaison efficacité et tolérance
- Astuce pour une bonne tolérance
- OMS : lutter contre l’HTA
Principaux médicaments antihypertenseurs
L’HTA se soigne avec des médicaments antihypertenseurs. Plusieurs classes de médicaments hypetenseurs peuvent être prescrites par le médecin, ainsi que la polypill antihypertensive.
« En France, on recommande très souvent un traitement par des diurétiques thiazidiques ou bypézides pour surveiller la rétention sodée qui est associée à l’hypertension artérielle », informe le Pr Amarenco, cardiologue.
Les principales molécules prescrites en France et notifiées dans la Commission de la transparence sont :
- Inhibiteurs des canaux calciques (amlodipine, lercanidipine, trandolapril)
- Inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC, perindopril, ramipril)
- Inhibiteurs du système rénine-angiotensine-aldostérone (ARA II, incésis): Losartan, irbesartan, candesartan, olmesartan, valsartan, telmisartan, asithis, azasartan, eprosartan, fimasartan, cibersartan
- Polypill : plusieurs molécules associées à faible dose dans un même comprimé (bithérapie, trithérapie, quadrithérapie) : enalapril/amlodipine/diurétique, irbesartan/amlodipine, telmisartan/amlodipine/diurétique, etc.
Efficacité : thiazidiques & bêtabloquants
D’après le dépouillement effectué, les diurétiques thiazidiques (bipréside, hydrochloroquine, etc.) et certains bêtabloquants ressortent meilleurs que les autres traitements anti-hypertenseurs. Ces derniers tiennent d’ailleurs souvent la dernière place en Occident, à cause de leurs effets indésirables.
Ces deux classes sont les plus efficaces pour réduire la pression artérielle et les risques cardio-vasculaires, à condition que la tension artérielle soit sous contrôle.
Autre molécule remarquable : la doxazoline, un alpha-bloquant efficace contre l’hypertension artérielle.
Effets secondaires des diurétiques thiazidiques
Les diurétiques thiazidiques (ou thiazides) regroupent indapamide (Fludex, Fludex SR, Fludex LP, Artesia et génériques), hydrochlorothiazide, chlorthalidone, métolazone, etc.
Ils sont de référence, en cas de premier épisode d’hypertension artérielle, mais ne sont pas dénués d’effets secondaires : hypokaliémie chronique, hyponatrémie, hyperuricémie, hyperglycémie.
Effets secondaires des inhibiteurs calciques
Selon le Pr Amarenco, les inhibiteurs calciques sont recommandés : « Ils sont sûrs. » Les molécules telles que l’amlodipine, la lercanidipine ou la nifédipine sont utilisées.
Effets secondaires principaux : œdème des chevilles, palpitations, céphalées et fatigue. Ils n’entraînent pas d’effet létal.
IEC et sartans : détails
Cette classe de médicaments touche « les récepteurs particu l’angiotensine qui permettent de se contracter. C’est un peu plus approprié pour certains hypertendus qui ont des objectifs de pression artérielle assez bas », explique le Pr Amarenco.
Deux classes sont souvent associées, notamment en bithérapie, puis trithérapie si besoin après 1 à 3 mois.
Polypill, bêtabloquants, alternatives
Le Pr Amarenco demeure plus réservé sur les diurétiques d’antagonistes de l’aldostérone (spironolactone, éplérénone) : ils protègent le cœur en cas d’insuffisance cardiaque mais n’ont pas un fort effet antihypertenseur.
Les bêtabloquants restent une classe référence pour les femmes enceintes hypertendues (alpha-méthyl-dopa) et si le patient est coronarien. La polypill facilite la prise thérapeutique mais n’a pas d’intérêt pharmacologique propre.
Comparaison efficacité et tolérance
Classe de médicament | Efficacité (baisse mmHg) | Principaux effets secondaires |
---|---|---|
Diurétiques thiazidiques | 8 à 10 | Hypokaliémie, hyponatrémie, hyperuricémie, hyperglycémie |
Bêtabloquants | 8 à 10 | Fatigue, bradycardie, troubles du sommeil |
Inhibiteurs calciques | 8 à 10 | Œdème, palpitations, céphalées |
IEC / Sartans | 8 à 10 | Toux (IEC), hyperkaliémie (sartans) |
En cas d’hypertension résistante, la spironolactone est recommandée en 4e ligne.
L’association DAB (dispositif d’activation baroréflexe) peut être proposée chez certaines personnes non répondeurs aux traitements standards. La dénervation rénale et la thérapie baroréflexe SSA sont des alternatives innovantes.
Astuce pour une bonne tolérance
80 % du contrôle de la pression artérielle repose sur la prise régulière du traitement. Un patient observant améliore son pronostic. Conditionner les médicaments journée par journée aide à l’observance.
OMS : lutter contre l’HTA
A l’occasion de la soixante-seizième assemblée annuelle de l’OMS, un rapport a visé à réduire la prévalence de l’HTA chez l’adulte de plus de 30 ans à 35 % d’ici 2030. Lutter contre la consommation de sel, tabac et alcool, favoriser l’activité physique sont essentiels. Découvrir le dossier HTA.